VIE: un dispositif RH intéressant pour les PME?
Si les petites et moyennes entreprises peinent encore à exporter, le Volontariat International en Entreprises (VIE) permet de lever les freins au développement à l’étranger. Un dispositif avantageux qui séduit de plus en plus de PME.
Instauré en mars 2000, le Volontariat International en Entreprise permet à des jeunes âgés de 18 à 28 ans d’effectuer une mission à l’étranger auprès d’une entreprise française d’une durée de 6 à 24 mois, renouvelable une fois sur cette période. L’objectif ? « Permettre aux entreprises d’aller à la conquête de nouveaux marchés en favorisant l’emploi d’un jeune. C’est gagnant-gagnant », note Arnaud Ruff, expert-comptable en charge du pôle international du cabinet Ruff et Associés, membre du groupement France Défi. Selon Business France, l’agence nationale chargée du développement des exportations et des investissements internationaux en France, les PME sont aujourd’hui les plus nombreuses à avoir recours au VIE: 66% en 2018 contre 44% en 2001.
S’implanter en zone de revitalisation rurale: quels avantages?
S’installer dans une zone de revitalisation rurale (ZRR) permet à une entreprise de bénéficier d’un régime temporaire d’exonérations fiscales et d’exonérations de cotisations sociales, sous certaines conditions.
Depuis le 1er juillet 2017, un nouveau périmètre des zones de revitalisation rurale est entré en vigueur. Certains communes sont sorties de la liste, d’autres ont fait leur entrée. L’enjeu est loin d’être anecdotique. Ce dispositif, dont l’ambition est de lutter contre la désertification rurale, offre des avantages fiscaux aux entreprises qui s’implanteraient avant le 31 décembre 2020 sur un de ces territoires ciblés comme fragiles. « L’activité doit être nouvelle ou être une reprise d’entreprise existante dans la zone, prévient en préambule Romain Hocevar, expert-comptable au sein du cabinet Audit Gestion Conseil, membre du groupement France Défi. On ne peut pas simplement déplacer ou transférer ses bureaux pour bénéficier d’exonérations. Le législateur a mis des garde-fous pour faire respecter l’esprit du texte : aider au dynamisme des territoires. »
Travail à temps partagé: une solution pour ma PME?
Pour se développer, les petites entreprises ont besoin de compétences qu’elles ne peuvent pas toujours s’offrir. Le travail à temps partagé, qui permet de bénéficier d’une expertise sans avoir à embaucher un salarié à temps plein, peut constituer une solution.
Actuellement, Pierre Vergnaud travaille simultanément dans deux entreprises. « J’y occupe les fonctions de directeur des ressources humaines », explique ce professionnel chevronné, passé par de grandes groupes industriels. Il y a huit ans, il a décidé de devenir DRH à temps partagé et travaille, selon les périodes, dans deux à quatre entreprises en même temps. « Je suis trois jours par semaine dans une PME de 300 personnes où, comme n’importe quel autre DRH, je pilote les dossiers formation, relations sociales, négociations salariales ou comité d’entreprise », raconte-t-il.
Le congé création ou reprise d’entreprise: comment ça marche?
50% des Français considèrent qu’être chef d’entreprise est le choix de carrière le plus intéressant selon les résultats de l’Indice Entrepreneurial Français 2018 réalisé par l’Agence France Entrepreneur. Le congé création ou reprise d’entreprise permet aux salariés de préparer cette nouvelle vie d’entrepreneur.
Pour un salarié, se lancer dans l’aventure entrepreneuriale représente nécessairement une prise de risque. Le congé création ou reprise d’entreprise vise à faciliter cette expérience en lui permettant de prendre du temps, par le biais d’un congé ou d’une mise à temps partielle, pour se consacrer à son projet, tout en conservant la possibilité, à terme, de réintégrer son poste.
Donation de titres avec réserve d’usufruit: comment l’organiser?
S’il peut être difficile d’envisager l’avenir de son entreprise après sa mort, y réfléchir à l’avance permet, selon les aspirations du chef d’entreprise, de mettre en place des outils avantageux, comme la donation de titres avec réserve d’usufruit.
Parmi les multiples options qui s’offrent au chef d’entreprise pour transmettre son entreprise, figure en bonne posture la donation de titres avec réserve d’usufruit. « Cela permet d’anticiper la transmission de l’entreprise et d’en réduire le coût fiscal », résume Gonzague Omez, directeur juridique associé chez Efficience, membre du groupement France Défi.
L’opération consiste à effectuer la donation de la nue-propriété des titres de l’entreprise tout en en conservant l’usufruit.
Les donataires, nus-propriétaires détiennent juridiquement la qualité d’associé tandis que l’usufruitier a vocation à percevoir les fruits de ces titres, soit essentiellement les dividendes. Ainsi le ou la chef d’entreprise peut donner la nue-propriété de ses titres à son successeur, tout en gardant la possibilité de percevoir les dividendes, donc un revenu, jusqu’à sa mort
Gonzague Omez
Conclure une vente: les règles d’or pour réussir
Commercial, c’est un métier, et c’est souvent l’une des nombreuses facettes de l’activité de dirigeant de TPE/PME. Mais il ne suffit pas de proposer un bon produit ou un bon service pour vendre. Il y a des manières de faire et des attitudes plus efficaces. Le point sur les règles d’or pour conclure une vente.
Conclure une vente : bien se préparer
La prospection commerciale demande de la méthode et de l’organisation. Il importe de définir la clientèle visée et de se constituer au fil du temps un fichier avec les informations importantes sur chacune des cibles. Avant d’espérer conclure, plusieurs contacts peuvent être nécessaires. C’est l’occasion de se renseigner sur la cible, d’identifier le bon interlocuteur, c’est-à-dire celui dont dépend la décision d’achat, et de peaufiner son argumentaire.
Comment s’assurer que vos volontés soient respectées?
Pour un entrepreneur, son entreprise n’est pas seulement un outil de travail, c’est souvent le projet d’une vie. Et ensuite? Mieux vaut avoir exprimé ses volontés à l’avance et pris des dispositions pour que ce projet soit respecté.
Qu’adviendra-t-il de cette entreprise qu’une femme ou un homme a créée ou reprise, puis a fait vivre au travers des années ? Ce projet à long terme, parfois même d’une vie, mérite naturellement l’attention de son initiateur, afin d’envisager l’avenir de cette affaire après sa disparition.
Faire respecter vos volontés: établir des mandats
Le mandat à effet posthume est un premier outil à mobiliser. Établi devant le notaire, il permet de désigner de son vivant un mandataire qui sera temporairement chargé de géré la succession, et donc l’entreprise, au moment de son décès. « Il est rédigé en définissant une durée et une mission précise, qui peut être par exemple de gérer l’entreprise dans l’attente qu’un héritier soit en mesure de la reprendre ou de faire en sorte que l’affaire soit vendue dans les meilleures conditions », expose maître Pascal Morin, notaire à Avrillé et membre de Juris Défi.
Epargne salariale: un dispositif intéressant pour ma PME?
Outil de motivation et de fidélisation, l’épargne salariale est pourtant peu utilisée dans les petites entreprises. Mais le gouvernement cherche à l’encourager.
L’épargne salariale désigne un ensemble de dispositifs permettant d’associer les salariés à la bonne marche de leur entreprise. Il peut s’agir de systèmes conduisant au versement de primes, comme l’intéressement ou la participation, ou permettant aux salariés de se constituer une épargne, comme le plan d’épargne d’entreprise (PEE) ou le plan d’épargne pour la retraite collectif (PERCO).
Tous constituent des outils de motivation et de fidélisation des collaborateurs. « L’avantage pour l’employeur est de pouvoir mieux rémunérer ses salariés sans être trop impacté en termes de charges puisqu’elles sont moindres que pour le versement d’une prime lambda », explique Pierre Gentil, responsable du service paie chez AHA, membre du groupement France Défi. Ces dispositifs constituent en outre un argument de poids pour recruter certains candidats.
Quels sont les atouts d’un pacte Dutreil?
Préserver la pérennité de l’entreprise, tel est l’objectif initial du Pacte Dutreil. Pour y parvenir, le dispositif propose sous certaines conditions d’alléger considérablement la charge fiscale sur les transmissions d’entreprise.
Réfléchir au devenir de son entreprise après sa disparition, c’est se donner les moyens de connaître et d’utiliser des outils pour assurer sa pérennité. C’est l’objet du pacte Dutreil. Ce dispositif, qui repose sur un engagement de conservation des titres d’une société et celui de poursuivre pendant une durée minimale l’exploitation de l’entreprise, permet de limiter fortement le poids fiscal d’une transmission familiale de l’entreprise.
« Nous le proposons à nos clients quand nous avons l’assurance qu’il y a un futur repreneur au sein des héritiers, ou, à titre préventif, quand l’entrepreneur n’est pas encore sûr de l’orientation de ses enfants, car cela leur permet d’avoir le choix d’opter pour ce dispositif, au cas où il lui arrive quelque chose », explique Nathalie Veyrat, avocate associée du Cabinet MG AJCE du Groupe MG, membre du groupement France Défi.
Comment rédiger son document unique d’évaluation des risques?
La prévention des risques professionnels au sein de l’entreprise est un enjeu important. L’employeur peut s’appuyer sur le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) pour les prévenir.
Tout employeur est tenu d’assurer la sécurité de ses salariés. De cela découle, depuis 2002, l’obligation de rédiger un document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), qui recense les risques au sein de l’entreprise et les mesures prises pour en protéger les salariés.
Cette obligation concerne toutes les entreprises, dès lors qu’elles emploient un salarié. « Cependant beaucoup d’entreprises, notamment parmi celles qui comptent moins de 50 salariés, n’ont sans doute pas rédigé ce document », estime Stéphane Finore, conseil expert social chez Acofi, membre du groupement France Défi.