Versement de l’indemnité inflation de 100 €
Après le rejet du Sénat la semaine dernière, l’Assemblée Nationale a eu le dernier mot ce 24 novembre. « L’indemnité inflation » de 100 euros est définitivement validée.
Elle est destinée à préserver le pouvoir d’achat des personnes les plus vulnérables et des classes moyennes. Notamment face à la flambée du prix des carburants constatée en cette fin d’année.
Critères d’éligibilité de l’indemnité inflation
L’indemnité inflation est applicable aux:
- Salariés, y compris les apprentis et contrats de professionnalisation
- Indépendants
- Retraités
- Demandeurs d’emploi
- Allocataires des minima sociaux
- Personnes en situation d’invalidité ou de handicap
- Etudiants percevant une aide au logement
- Jeunes en services civiques, stagiaires de la formation professionnelle, volontaires en Établissement pour l’insertion dans l’emploi
Dont les revenus sont inférieurs à 2000 € nets mensuels.
L’indemnité inflation est due même en cas de congés ou d’absence, notamment en cas de congés maladie ou de congé maternité.
Les travailleurs frontaliers résidant en France sont éligibles à l’indemnité inflation. Ceux ne résidant pas en France ne le sont pas. C’est la DGFIP qui est en charge du versement.
Revenu de référence
Le versement sera effectué sur la base de la situation des personnes au mois d’octobre et si celles-ci remplissent les critères d’éligibilité.
La période de référence est calculée du 1er janvier 2021 au 31 octobre 2021, ou depuis le début de la relation de travail avec l’employeur, si elle est postérieure.
Les primes et treizièmes mois sont retenus dans la rémunération. Toutefois, la plupart des primes de fin d’année intervenant en décembre, elles ne seront pas prises en compte dans le calcul de la rémunération moyenne sur la période considérée.
L’employeur actuel verse l’indemnité inflation au regard de la moyenne des revenus depuis la date d’embauche.
En cas d’arrêt maladie ou maternité au cours de l’année, le salaire pris en compte est celui versé par l’employeur. La condition de revenus de 2 000 € nets par mois n’est pas réduite en cas d’absence.
Pour en savoir plus, consultez notre note d’information Indemnité inflation
Nous restons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire. Contactez-nous!
Coronavirus: informations actualisées au 28 juillet 2021
Coronavirus: les entreprises sont touchées par les conséquences de l’épidémie de Covid-19. Décryptage des mesures et des dispositifs d’aide qui les concernent.
LES DERNIÈRES ACTUALITÉS
PASS SANITAIRE : CE QUE PRÉVOIT LE PROJET DE LOI
{NOUVEAU} Le projet de loi de gestion de la crise sanitaire a été examiné et voté par le Parlement le 25 juillet. Public et salariés se voient davantage concernés par le Pass sanitaire, qui touche désormais de nombreuses activités. La possibilité de licenciement disparaît, mais l’obligation pour les soignants se confirme. Le point sur les mesures clés en attendant la promulgation de la loi, prévue pour début août.
Le régime transitoire de l’état d’urgence sanitaire est prolongé jusqu’au 15 novembre 2021 (contre le 31 décembre 2021 dans le texte initial déposé par le gouvernement).
Le Pass sanitaire – demandé depuis le 21 juillet pour l’ensemble des lieux de loisirs et de culture rassemblant plus de 50 personnes – est également prolongé jusqu’au 15 novembre. Il sera exigible pour le public (personnes majeures) dans tous ces lieux et établissements dès l’entrée en vigueur de la loi, soit début août ; et pour les personnels (salariés) qui y travaillent, à partir du 30 août 2021.
Son périmètre est étendu et concerne :
- les bars et restaurants (à l’exception des restaurants d’entreprise), y compris en terrasse ;
- les grands magasins et centres commerciaux, sur décision du préfet du département, en cas de risques de contamination (nouvelle fenêtre), dans des conditions garantissant l’accès aux commerces essentiels, ainsi qu’aux transports ;
- les séminaires ;
- les transports publics (trains, bus, avions) pour les trajets longs;
- les hôpitaux, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et les maisons de retraite pour les accompagnants, les visiteurs et les malades accueillis pour des soins programmés. Le Pass ne sera pas demandé en cas d’urgence médicale.
Les employeurs qui ne contrôlent pas la détention du Pass sanitaire par leurs salariés s’exposent à des sanctions : mise en deumeure,fer-meture administrative de sept jours maximum, puis en cas de récidive une amende pouvant aller jusqu’à 9 000 €.
Le pass sanitaire obligatoire pour certaines professions
Depuis le 9 Août 2021, le pass sanitaire est obligatoire pour les personnes fréquentant certains lieux : les cafés, restaurants, les établissements de santé, les foires et salons professionnels, les établissements sportifs, etc.
A compter du 30 août 2021, le pass sanitaire devient également obligatoire pour les salariés qui travaillent dans ces lieux.
Lieux où le pass sanitaire est obligatoire
- Services et établissements de santé, médico-sociaux
- Lieux d’activités et de loisirs (cinémas, établissements sportifs, piscines, festivals, parcs zoologiques et d’attractions, bibliothèques, etc)
- Lieux de convivialité (discothèques, bars, cafés, restaurants)
- Transports publics de longue distance (trains, vols, cars interrégionaux)
- Grands centres commerciaux supérieurs à 20 000 m² selon une liste définie par le préfet du département
La liste complète des établissements concernés est disponible sur le site du gouvernement.
Sont exclus de cette obligation, les salariés dont l’activité se déroule dans les espaces non accessibles au public (ex : bureau), ou en dehors des horaires d’ouverture au public. Le personnel effectuant des livraisons n’est également pas soumis à l’obligation du pass sanitaire.
Date d’application pour les salariés
- Salariés de moins de 18 ans : à compter du 30 septembre 2021
- Personnel des établissements de soins, médico-sociaux: depuis le 9 Août, le pass sanitaire doit être valide. Entre le 15 septembre et le 15 octobre inclus, obligation de justifier d’une première dose de vaccin. A compter du 16 octobre, le schéma vaccinal doit être complet.
- Tous les autres professionnels intervenant dans les lieux concernés : à compter du 30 août pour tous les salariés, prestataires, intérimaires, sous-traitants
Se faire tester ou vacciner sur le temps de travail
En l’absence de disposition législative sur le sujet, sauf stipulation conventionnelle spécifique ou décision de l’employeur, le temps nécessaire à la réalisation du test n’est pas considéré comme du temps de travail effectif.
En revanche, les salariés peuvent bénéficier d’une autorisation d’absence pour se faire vacciner. Ces heures d’absence sont payées et considérées comme du temps de travail effectif. L’employeur peut demander au salarié pour justifier de son absence, la confirmation du rendez-vous de vaccination en amont ou a posteriori le justificatif de la réalisation de l’injection.
Pour en savoir plus, consultez notre note d’information Pass sanitaire
Acomptes de la contribution formation professionnelle et taxe d’apprentissage
L’employeur doit participer au financement des actions de formation continue de son personnel et des demandeurs d’emploi en payant une contribution annuelle. Son montant dépend du nombre de salariés. Depuis 2019, la contribution à la formation professionnelle et la taxe d’apprentissage sont rassemblées dans la contribution unique à la formation professionnelle et à l’alternance (CUFPA). En pratique, les 2 taxes conservent globalement les mêmes caractéristiques. Cette taxe est à envoyer aux opérateurs de compétence OPCO (OPérateur de Compétences). À partir du 1er janvier 2022 c’est l’Urssaf qui collectera la taxe unique.
Calcul de la contribution
Elle est calculée sur la masse salariale brute. C’est-à-dire sur le montant total des rémunérations imposables et des avantages en nature versés pendant l’année au personnel : salaires, cotisations salariales, primes, gratifications, indemnités, pourboires notamment.
- La contribution à la formation professionnelle continue
- Jusqu’à 10 salariés : le taux est de 0.55 %
- A partir de 11 salariés : le taux est de 1%
- La taxe d’apprentissage (% de la masse salariale)
Hors Alsace-Moselle: 0,68%
Alsace-Moselle: 0,44%
Elle se compose désormais de 2 parties :
- 87 % à votre OPCO(en même temps que la contribution à la formation professionnelle)
- 13 %directement aux écoles et institutions reconnues par la réglementation de votre choix
Les entreprises employant des apprentis et dont la base d’imposition (l’ensemble des rémunérations) ne dépasse pas 6 fois le Smic annuel (soit 111 930,00 € pour la taxe due en 2021) ne sont pas redevables de la taxe d’apprentissage.
Dorénavant, l’entreprise qui franchit le seuil des 11 salariés ne sera soumise au taux applicable pour les entreprises de 11 salariés et plus que si cet effectif reste supérieur ou égal à 11 salariés pendant 5 années consécutives.
Quels changements pour la collecte?
Une période de transition sur les collectes de la contribution unique est prévue depuis septembre 2019 et jusqu’en 2022 pour tenir compte du nouveau calcul sur la masse salariale de l’année en cours. Durant la période transitoire, les OPCO continuent d’assurer le recouvrement – sauf pour la quote-part de 13% de la taxe d’apprentissage qui doit, depuis 2020, être versée directement aux établissements habilités.
Pour en savoir plus, consultez notre note d’information Acomptes formation
Reconduction de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat
La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (dite « prime Macron ») exonérée de charges sociales et d’impôt sur le revenu est reconduite par la loi de finances rectificative pour 2021 publiée au Journal officiel le 20 juillet 2021. Elle peut être versée entre le 1er juin 2021 et le 31 mars 2022. Rappelons que le versement de la prime reste facultatif pour les employeurs.
Employeurs concernés
Les employeurs de droit privé et les employeurs des établissements publics à caractère industriel et commercial sont concernés.
Salariés concernés
Tous les salariés peuvent bénéficier de cette prime, à condition qu’ils soient liés par un contrat de travail avec l’employeur à la date de versement de la prime, OU à la date du dépôt de l’accord OU de signature de la décision unilatérale.
Pour que l’employeur et le salarié bénéficient du régime social et fiscal favorable, la rémunération annuelle du salarié percevant la prime ne doit pas dépasser 3 SMIC sur les 12 derniers mois précédant le versement de la prime.
Exonération de charges sociales et fiscales
La prime est exonérée de toutes les charges sociales (y compris CSG/CRDS) et de l’impôt sur le revenu, dans la limite de 1 000 € pour les salariés, dont la rémunération perçue au cours des 12 mois précédant son versement, est inférieure à 3 fois la valeur annuelle du SMIC sur la base de la durée légale du travail.
Cette limite est portée à 2000 € si :
- L’effectif est inférieur à 50 salariés
- L’effectif est de 50 salariés ou plus et l’employeur a mis en place un accord d’intéressement prenant effet avant le 31 mars 2022
- L’effectif est de 50 salariés ou plus et l’employeur a négocié ou conclu un accord de valorisation des travailleurs dits de la 2ème ligne (tous les travailleurs hors professions médicales qui ont été en contact avec le public durant la crise sanitaire).
- L’employeur est une association, ou fondation reconnue d’utilité publique ou d’intérêt général, ou une association cultuelle ou de bienfaisance, autorisées à ce titre à recevoir des dons ouvrant droit à réduction d’impôts.
Pour en savoir plus, consultez notre note d’information Reconduction de la prime de pouvoir d’achat
Covid 19: comment agir face à la crise?
Un guide complet des aides et dispositifs mis en place au profit des entreprises pour agir face à la crise sanitaire Covid-19.
Au sommaire:
1/ LES MESURES FINANCIÈRES D’URGENCE
Trésorerie et fonds propres
Fiscalité et cotisations sociales
Finances personnelles
2/ LA GESTION DES RH
L’organisation du travail
Aides à l’embauche
Formation
3/ LES ADAPTATIONS DU DROIT
4/ ÉVOLUTION DE L’ACTIVITÉ
DES MESURES EXCEPTIONNELLES :
TOURISME, HÔTELLERIE, RESTAURATION,
ÉVÉNEMENTIEL ET CULTURE
LISTE DES COMMERCES ET SERVICES POUVANT RESTER OUVERTS
INFORMATIONS ET LIENS UTILES
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Instauration d’aides exceptionnelles et temporaires pour l’embauche des jeunes
Afin d’une part, encourager les entreprises à poursuivre leurs efforts en matière de recrutement des jeunes en alternance (en contrat d’apprentissage ou professionnalisation), il est institué une aide exceptionnelle. D’autre part, dans le cadre du dispositif « 1 jeune une solution », une aide est également instituée pour certains jeunes qui ne sont pas en alternance.
Ces aides sont significatives pour les entreprises qui souhaitent embaucher ces publics.
Aides en faveur des jeunes embauchés en alternance
· Employeurs visés
Tous les employeurs (entreprises et associations), à l’exclusion du secteur public non industriel et commercial, peuvent bénéficier de l’aide exceptionnelle. Toutefois, les entreprises d’au moins 250 salariés doivent, pour bénéficier du dispositif, respecter un quota minimum d’embauche de salariés en alternance dans leur effectif au 31 décembre 2021.
· Salariés concernés
L’aide s’applique aux salariés en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation ayant moins de 30 ans à la date de conclusion du contrat de travail et qui préparent un diplôme ou un titre à finalité professionnel équivalent à un master (Bac + 5).
Pour les salariés en contrat de professionnalisation, l’aide est ouverte également aux salariés préparant un certificat de qualification professionnelle notamment.
Les embauches doivent être effectuées entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021 pour ouvrir droit à l’aide exceptionnelle.
Comment gérer les salariés au forfait?
Le travail au forfait s’applique le plus souvent aux cadres. Sa mise en place exige leur accord et un suivi précis. Conseils pour gérer les salariés au forfait.
Le Code du travail prévoit deux types de forfait : celui en heures (hebdomadaire, mensuel ou annuel) et celui en jours (annuel). Le forfait en jours a été créé en 2000 avec la mise en place des 35 heures, par la loi Aubry. Le temps de travail est alors décompté en nombre de jours par an plutôt qu’en heures hebdomadaires. Selon l’Insee, ce dispositif a concerné 40 % des cadres et 5 % des non‑cadres en 2018. « Le forfait annuel s’adresse aux catégories de salariés qui disposent d’une grande liberté pour organiser leur emploi du temps », précise Joël Fraisse, expert-comptable chez Implid, membre du groupement France Défi.
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Travail à temps partagé : une solution pour ma PME ?
Les cadres dont la nature des fonctions ne les conduit pas à suivre l’horaire collectif applicable au sein de l’atelier, du service ou de l’équipe dont ils font partie, sont concernés. De même que les salariés dont la durée du temps de travail ne peut être prédéterminée et qui disposent d’une réelle autonomie dans l’organisation de leur emploi du temps pour l’exercice des responsabilités qui leur sont confiées (art. L. 3121-58).
Mentorat: comment bien le mettre en oeuvre?
Le mentorat est une forme d’accompagnement qui a longtemps été au service de l’entrepreneuriat. Elle s’invite désormais en interne dans les entreprises. Mode d’emploi.
Entre coaching, tutorat et autre forme de conseil, le mentorat occupe une place très particulière. « Il y a d’abord une définition ancestrale qui renvoie à Mentor, le précepteur de Télémaque, le fils d’Ulysse, rappelle Tristan Rachline, directeur du cabinet de recrutement Clémentine et familier de ce type d’accompagnement. Mais aujourd’hui, je situe le mentor entre le consultant et le coach, car il doit avoir une expertise professionnelle autant que des compétences humaines et des capacités de transmission. Quant au « mentoré », c’est un profil que l’entreprise veut valoriser et faire grandir. »
Un levier de valorisation
Tristan Rachline conseille de ne pas brûler les étapes. Avant d’envisager un mentorat, une entreprise doit d’abord déterminer pour qui et par qui elle veut l’instaurer.
« L’idée grandit dans des sociétés qui ont besoin de retenir leurs salariés, poursuit notre expert. Pour valoriser certains profils, un employeur peut proposer de les épauler, de les accompagner et de les faire grandir » Tristan Rachline, directeur d’un cabinet de recrutement
Comment la maladie professionnelle d’un salarié est-elle reconnue?
La demande de reconnaissance d’une maladie professionnelle s’effectue, à l’initiative du salarié, auprès de l’Assurance maladie. Celle-ci doit, dans certains cas solliciter l’avis d’un comité d’experts.
Une maladie contractée par un salarié est considérée comme professionnelle lorsqu’elle résulte de l’exposition plus ou moins prolongée à un risque, physique, chimique, psychologique ou biologique par exemple, lors de l’exercice habituel de sa profession. Sa reconnaissance est le gage d’une meilleure prise en charge de ses frais médicaux. Pour son entreprise, elle n’est pas sans conséquence.
« Les droits du salariés sont souvent majorés avec, par exemple, un maintien de salaire plus favorable dans certaines conventions collectives. Pour les entreprises plus importantes, cette reconnaissance entre aussi en compte dans le calcul du taux de cotisation accident de travail maladie professionnelle », explique Sandrine Fourment, expert-comptable associée chez BGH membre du groupement France Défi.